Greenspector est un outil comme on n’est voit peu. Il permet de mesurer la consommation d’énergie des logiciels.
Son positionnement est clairement axé sur le non fonctionnel et plus particulièrement la performance (temps d’affichage, consommation de batterie…) et la mesure de celle-ci. En cela il est possible de placer Greenspector comme outil « écologique », l’impact environnemental des applications étant de plus en plus importante et la consommation d’énergie un paramètre encore trop négligé.
On n’est pas ici sur un outil qui préconise des bonnes pratiques de code… Ces bonnes pratiques sont intéressantes mais non suffisantes! Elles n’expliquent pas toute la consommation des données et peuvent, dans certains cas, dégrader d’autres critères. Des mesures de consommation d’énergie particulièrement basses, par rapport à la moyenne du marché, peuvent d’ailleurs attirer l’attention sur une problématique non visible comme un manque de sécurité sur un formulaire d’authentification.
Points forts et points faibles
Points forts:
Greenspector a de nombreux points forts:
- Il propose des mesures de la consommation d’énergie et de temps de réponse dans des conditions réelles et prend donc en compte tout l’environnement
- Il est utilisable sur des application de smartphones, d’objets connectés et tout autre type d’application
- Il contribue à répondre aux problèmes liés à l’environnement
- Il permet de détecter d’où viennent les problèmes de performances comme le temps de réponse et donc de savoir où mettre l’effort pour améliorer ces caractéristiques
- Il peut être intégré à une chaîne d’intégration continue
Points faibles:
Néanmoins certains points faibles persistent, ils sont essentiellement liés aux mentalités et au savoir des ingénieurs qui doivent encore évoluer:
- Le critère de la performance est rarement un point central lors du développement d’un logiciel… alors que ce critère a déjà fait la différence plus d’une fois dans le succès d’un produit.
- Les exigences non fonctionnelles ne sont pas souvent décrites… Et dans le cas où elles le sont, elles sont rarement aussi matures que des exigences fonctionnelles ce qui rend la détection d’anomalies plus subjectives.
- L’analyse des mesures nécessitent une expérience, une capacité d’analyse et un savoir-faire! (Greenspector propose pour répondre à cela des sortes d’Audit de la performance)
Conclusion
Greenspector est un outil qui s’intéresse à un sujet actuel et qui prendra de plus en plus de place à l’avenir. Les problèmes environnementaux ne nous permettent plus d’ignorer certains critères… Et cela est également bien pour les utilisateurs. Les mesures proposées par Greenspector permettent plus facilement d’améliorer des temps de chargement tout en consommant moins de batterie sur notre téléphone.
Néanmoins, pour que ce type d’outil devienne une norme il faudra attendre que les mentalités continuent (cela a déjà commencé) à évoluer et que l’impact sur l’environnement devienne un critère d’achat ou d’utilisation. A quand un « Yuka » spécialisé sur la performance des applications ?
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2 Responses
Avec un peu de déception, je découvre que Greenspector n’est pas directement un outil à expérimenter mais une société à solliciter (pour avoir accès à leurs outils comme App Scan) 🙂
Dommage, en revanche ça donne envie de mettre la main à la pâte sur cet intéressant sujet 😉
Bonjour Zoé,
si je ne me trompe pas, Greenspector est bien un outil, qui porte le même nom que la société qui le développe.
Tout comme Yest pour Smartesting, l’outil n’est pas accessible sans passer par l’éditeur, je n’ai pas entendu parler de « version d’essai » 🙁