RGESN: NumécoDiag de la taverne!

Ça y est, je l’ai fait !

Je parle ici du NumÉcoDiag de la taverne !

Vous allez me dire que vous ne savez peut-être pas ce qu’est le NumÉcoDiag. Pas d’inquiétude, c’est malheureusement assez normal. Je n’ai moi-même appris son existence que début mars… grâce à mon activité avec le groupe de travail sur la Qualité Durable conjugué à celui sur ma future présentation à la JFTL.

Le NumÉcoDiag est un outil proposé par le gouvernement qui permet de faire une auto-évaluation de son éco-conception à travers les critères du RGESN.

Une série d’articles de présentation du RGESN est actuellement en préparation. Il me semble néanmoins essentiel de le présenter rapidement pour parler du NumÉcoDiag.

Le RGESN en quelques mots

Le RGESN, pour Référentiel Général d’Écoconception des Services Numériques, est comme son nom l’indique un référentiel lié à l’éco-conception. Il se penche sur le numérique et va au-delà du simple « logiciel », ce qui explique le terme de « Service Numérique », car cela englobe tout le matériel nécessaire au fonctionnement du logiciel.

Le RGESN est, comme la RGAA, constitué de différents critères (questions). Pour le RGESN ils sont au nombre de 79.

Ces critères sont répartis en 8 thématiques qui recouvrent différents aspects du logiciel à prendre en compte lorsque l’on souhaite faire de l’éco-conception.

Ces critères sont : la stratégie, les spécifications, l’architecture, l’UX/UI, les contenus, les frontend, le backend et l’hébergement.

Comme annoncé en début d’article, une série dédiée sur le RGESN sera proposée dans la taverne afin d’étudier plus en profondeur chacune de ces thématiques.

Il est maintenant temps de revenir au sujet de l’article!

Le NumÉcoDiag de la taverne.

J’ai pris le temps de faire le NumÉcoDiag de la taverne grâce au plug-in que l’on peut ajouter sur son navigateur et mis à disposition sur le site du RGESN. Il s’agit ici d’une auto-évaluation et donc non indépendante. J’ai néanmoins essayé d’être le plus honnête possible dans mes réponses.

Au final la taverne a un score de 46% en éco-conception:

Le premier réflexe est de se dire que c’est assez faible ! Et vous avez raison !

Le deuxième réflexe est de se demander comment s’améliorer. Et pour cela le chiffre de 46 % n’est pas suffisant. C’est pourquoi j’ai creusé à l’aide du csv récupéré à travers le plug-in les données critère par critère de ce diagnostic. On arrive à cela :

On peut remarquer plusieurs éléments :

  • Il y a de nombreux éléments non applicable (ils correspondent à des questions auxquelles je n’arrive pas à répondre, des éléments où je n’ai pas des informations ou des questions qui ne peuvent s’appliquer à la taverne (ex : gestion des fichiers audios)
  • Le résultat n’est pas glorieux même si au niveau Stratégie, UX et architecture on est à au moins 50 % de conformité.
  • L’hébergement, les spécifications, le back-end et les contenus sont les mauvais élèves.

Ce que m’a apporté le NumÉcoDiag de la taverne

Le premier point est un état des lieux.

Je sais maintenant où situer la taverne.

De plus, les critères m’ont poussé à me poser des questions auxquelles je n’avais pas pensé en amont.

Si on prend l’exemple de l’hébergement. J’ai fait un choix de « facilité » lors de la création de la taverne : avoir ce site WordPress hébergé sur WordPress. Résultat : le serveur est aux États-Unis, ce qui engendre:

  • un mauvais temps de réponse (non lié au RGESN mais gênant quand même)
  • une consommation trop importante de données car les personnes consultant le site sont principalement en Europe
  • le non suivi des normes environnementales européennes

Ces éléments font drastiquement chuter le diagnostic pour l’hébergement.

Par rapport aux contenus, le résultat semble assez mauvais, il peut cependant être nuancé. En effet, la taverne propose principalement des articles avec peu d’images et beaucoup de texte. Les quelques vidéos présentes sont hébergées sur YouTube. Cet hébergement, couplé au fait que la niveau de qualité de diffusion (résolution) ne soit pas lié au contexte de visualisation fait fortement baisser le score du diagnostic alors que cela représente au final très peu de la consommation de données de la taverne.

Conclusion

Je suis très heureux d’avoir fait ce diagnostic. Il m’a permis de mieux comprendre le RGESN. Identifier des erreurs que je ne devrais pas refaire. Identifier des axes d’amélioration à prendre en compte lorsque la taverne sera refondue graphiquement, songer sérieusement à changer d’hébergeur pour le site…

Bref, cela m’a fait appréhender de nouveaux aspects de la qualité et je suis maintenant mieux armé pour comprendre l’impact environnemental des services numériques. Je ne peux donc que vous encourager à faire aussi, de votre côté, un NumÉcoDiag de l’un de vos services. C’est simple, rapide et apporte un point de vue qui n’est pas familier.

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