Il n’y a pas « un » « testeur du futur »
Le début d’année est souvent l’occasion de faire un bilan de l’année précédente. Ce bilan a pour but de s’améliorer par rapport à l’année qui vient de passer afin de mieux réussir cette année qui commence à peine.
Je me suis déjà prêter à cet exercice sur le futur du testeur notamment avec une réflexion sur l’avenir du testeur manuel, le testeur de 2017 (cela permet de voir une évolution en 4 ans) ou encore le testeur 2020.
Je souhaite aujourd’hui vous proposer quelque chose de différent en abordant pas « que » sera le testeur du futur mais plutôt « comment » il va évoluer ce qui s’avère dans certains cas plus instructif car il est très compliqué de prédire l’avenir… surtout quand l’avenir voit venir un grand nombre de ramifications, toutes vraies et adaptées au contexte et aux expériences de chacun.
Vous l’aurez compris en lisant les lignes précédentes il n’y aura pas « un » testeur type du futur mais bien une multitude. Ce constat est vrai depuis de nombreuses années mais ce phénomène va continuer à s’intensifier (notamment avec le développement des méthodes Agile et de l’augmentation de la diversité des logiciels), ce que l’on peut aisément constater lors d’échanges ou de présentation sur le futur du testeur ou même plus simplement le rôle du testeur Agile.
Exemples d’évolutions visibles actuelles
Le fait qu’il n’y ait pas « un » testeur et « un » chemin vers l’évolution du testeur du futur ne veut en aucun cas dire qu’il n’y a pas des tendances fortes. Ces tendances sont bien sûr poussées par les nouvelles méthodologies de travail (Agile) mais aussi et surtout par le monde (contexte) dans lequel nous vivons que cela soit du point de vue des normes (RGPD, sécurité) ou de la personnalisation de plus en plus poussée des besoins et demandes (télétravail, programmes à la demande, diversité des terminaux…).
L’étude de ces causes permet de ressortir des besoins en test et donc des évolutions que devront avoir des testeurs (pas tous comme je l’aborde dans l’article sur le bon testeur). On peut notamment citer ces évolutions:
- La capacité à automatiser les différentes activités de test
- La capacité à bien comprendre le métier
- La capacité à suivre la production
- La capacité à interagir à des profils très variées
- La capacité à élaborer des campagnes de tests non fonctionnels (performances, sécurité, accessibilité…)
- La capacité à travailler en collaboration avec de très nombreux profils (métier, développeurs, ops…) y compris des personnes en dehors des équipes travaillant sur le logiciel (partenaires, crowdtesteurs…)
- La capacité à travailler sur différents environnements (embarqué, IoT, mobile, web…)
- La capacité à convaincre et à former des personnes sur les principe de la qualité
Ces évolutions créent des chemins très techniques tout comme des chemins très fonctionnels. Suivre l’ensemble de ces évolutions s’avère très chronophage mais aussi et surtout difficilement accessible à tous… chacun ayant ses points forts et faibles. Afin d’être efficient dans son quotidien le testeur du futur se devra donc de faire ce qu’il fait tous les jours: faire des choix. Pour faire ses choix il est toujours mieux de connaître le contexte et d’échanger afin d’avoir le plus possible d’informations pertinentes. Ces informations peuvent généralement se trouver au sein de communautés.
Les communautés un élément déterminant dans l’évolution des testeurs
Nous en revenons maintenant au sujet de l’article et le « comment » le testeur d’aujourd’hui va évoluer pour devenir le testeur de demain.
Même si les chemins sont multiples la méthode la plus efficace que je connaisse pour les suivre est de rester attentif aux évolutions actuelles et à venir afin d’estimer leurs impacts dans son travail quotidien mais aussi leurs intérêts dans son choix d’orientation. Plus on est conscient des risques et opportunités plus on est à même de prendre les bonnes décisions (cela reste vrai lorsque l’on élabore une stratégie ou un plan de test).
Les communautés sont un excellent moyen d’avoir ces informations qu’elles soient internes aux entreprises ou externes à travers des réseaux sociaux.
Vous me direz que pour connaître les tendances il n’est pas forcément nécessaire de faire partie d’une communauté, qu’il est possible de s’informer en achetant des livres ou sur divers sites spécialisés. C’est parfaitement vrai, néanmoins les communautés offrent beaucoup plus que des simples « connaissances ». En effet, les communautés permettent:
- D’avoir des échanges avec des professionnels et ainsi profiter de leurs expériences pour être conseillé dans ses choix d’évolution et s’assurer que nes choix sont pertinents
- De multiplier des retours d’expériences concrets sur de nombreux sujets et se rapprochant de son contexte ce qui permet de faciliter des mises en place d’outils mais aussi de méthodologies
- De créer de la connaissance à travers des échanges asynchrone dans des commentaires ou encore des tables rondes…
Bref les communauté, animées par des passionnés, sont des mines d’informations, des mines de création de savoir mais aussi et surtout des mines de personnes formidables qui partagent leur savoir avec plaisir et bienveillance. Participer à une ou des communautés est un élément déterminant pour être maître de son évolution et s’assurer que le testeur de demain que nous allons tous devenir sera un meilleur testeur et une personnes plus épanouie que le testeur d’aujourd’hui… et ce quel que soit le chemin qu’il ait choisi qu’il soit technique, fonctionnel, spécialiste Agile ou en test de sécurité, proche du métier ou de la production…
Conclusion
Il n’y a pas 1 testeur de demain mais une multitude. Les opportunités d’évolution sont légion. Afin de faire un bon choix et d’être maître de ce dernier il me semble nécessaire de faire un minimum de veille. Cette veille est assez simple à faire grâce aux communautés (de testeurs mais pas seulement). Ces mêmes communautés sont particulièrement propices aux échanges et au partage ce qui en fait des lieux où l’on peut avoir plus que des simples informations ascendantes et où l’on peut mettre à l’épreuve ses idées et opinions. Tout cela permet d’améliorer ses choix et de devenir un meilleur testeur. C’est pourquoi il me semble évident que le testeur de demain ne sera pas unique mais se construira à travers les communautés.
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