La taverne du testeur

Certification ISTQB Testeur technique Agile: un bon résumé du testeur Agile ?

J’ai publié il y a quelques semaines un article proposant un REX sur la création d’un support accrédité par l’ISTQB pour la certification Testeur Technique Agile.

Comme dit dans l’article c’était ma première expérience sur le sujet et c’est suite à ma suggestion, qui a fait suite à ma lecture du syllabus, que QESTIT m’a alloué du temps pour travailler sur le sujet.

Vous vous en doutez si j’ai proposé de travailler à la construction de ce support pour pouvoir donner cette formation et faire reconnaître QESTIT comme un organisme certifié par le CFTL/l’ISTQB pour cette formation c’est que j’ai trouvé, après lecture du syllabus, que cette certification valait la peine… ce qui n’est pas mon opinion de l’ensemble des certifications… J’ai par exemple un avis assez mitigé sur l’extension Agile que j’ai passée en 2015.

En effet, pour moi, cette certification représente bien les différents moments et différentes activités auxquels le testeur agile peut être amené à contribuer (la liste ne peut évidemment pas être exhaustive mais je considère que les points les plus importants sont abordés).

Cette certification est divisée en plusieurs parties qui sont:

  • La gestion des exigences
  • Le test en Agile
  • L’automatisation des tests
  • Le test continu
  • La virtualisation

Chacune des parties étant plus ou moins détaillées!

Présentation des différentes parties de la certification

La gestion des exigences – chapitre « ingénierie des exigences »

Ce chapitre est un élément essentiel pour moi. Trop souvent, lors des transitions en Agile on se retrouve à avoir un quasi abandon des exigences ou profit de User Storys jetables plus ou moins bien écrites.

Ce chapitre revient, assez bien de mon point de vue, sur les notions de User Story et d’Epic.

Mais le vrai intérêt de ce chapitre est surtout dans la présentation de différentes techniques que l’on peut mettre en place pour avoir une meilleure compréhension/vision de ce qui est attendu pour le produit. De mon côté j’ai appris des techniques comme le Storyboard et le Story Mapping qui peuvent avoir un véritable intérêt dans certains contexte.

Enfin la certification aborde également différentes méthodes pour recueillir le besoin et donc aider à la détermination des exigences à développer et de leur priorité.

Le test en Agile – chapitre tester en Agile

Ce chapitre est le plus important en termes de volume et de contenu. Cela semble assez logique vu que l’on parle de « tester en Agile »!

Malgré ce que l’on pourrait craindre ce chapitre ne se limite pas à la présentation de quelques contraintes et de techniques à utiliser par le testeur pour concevoir ou exécuter ses tests. Non, ce chapitre va plus loin en s’intéressant également au tests des développeurs, à des méthodologies comme le BDD ainsi qu’à des approches de tests à implémenter en proposant des combinaisons de différentes techniques de test.

Ce chapitre est divisé en 3 grosses parties:

  • Les techniques de développement et de test

Cette partie aborde évidemment le BDD et l’ATDD (leur différenciation dans le syllabus est d’ailleurs un point que j’ai eu du mal à appréhender car différent de mon point de vue) mais aussi les tests unitaires et le TDD.

  • Les tests basés sur l’expérience

Cette partie est de mon point de vue la plus intéressante du chapitre pour un testeur Agile. On y parle de différentes techniques de tests basés sur l’expérience (mais principalement de tests exploratoires) et de la manière de les utiliser en complément de tests boites noires plus classiques et de tests automatisés en fonction de la criticité des fonctionnalités. Les tableaux proposés sont évidemment à recontextualiser mais l’intérêt est la gymnastique intellectuelle proposée pour déterminer le bon mixte entre ces différents types de test.

  • Les aspects de la qualité de code

L’objet de cette sous partie est d’aborder les sujet de refactoring et de dette technique.

Il est bon de noter que le syllabus indique bien que les tests nécessitent également du refactoring. De même le syllabus aborde les origines et les impacts de la dette technique et des moyens pour la limiter et/ou la résorber.

L’automatisation des tests

Il est difficile de parler test Agile sans parler d’automatisation. Ce chapitre s’imposait donc et ce malgré la certification ISTQB avancée automatisation.

Ce chapitre aborde évidemment le sujet des objectifs de l’automatisation, différentes approches, son apport, les difficultés liées à cette dernière ainsi que différents éléments automatisables. Mais ce n’est pas tout, elle parle d’automatisation basée sur des mots clés, et d’automatisation pilotée par les données. Ces 2 techniques sont présentées avec leurs points forts et faibles… tout en indiquant qu’un mixte reste possible.

Le test continu – chapitre déploiement et livraison

Il me semblait impossible de ne pas parler d’intégration, de livraison et de déploiement continu. Cet aspect est évidemment pris en compte dans a certification.

Ce que j’apprécie dans cette partie ce n’est pas le fait de rappeler les différences entre ces 3 notions mais bien la présentation de différentes stratégies usuelles mises en place pour réussir à concilier les impératifs de temps avec les impératifs d’exécution des tests dans ces environnements.

La virtualisation – chapitre virtualisation de services

Cette partie est pour moi l’équivalent de la partie « outil » du syllabus fondation. Elle permet d’aller un peu plus loin et de voir comment articuler certaine notion. Dans ce chapitre on aborde la virtualisation, son intérêt ses potentielles applications.

Conclusion

Cette certification permet de voir le travail d’un testeur Agile et non le test agile uniquement. Même s’il semble évident que très peu de testeurs Agiles seront amenés sur une même mission à travailler sur l’ensemble des sujets abordés dans la certification, les parties proposées sont selon moi les éléments les plus récurrents auxquels un testeur Agile peut amener de la valeur dans une équipe Agile.

En cela, cette certification fait un bon résumé du testeur Agile.

De plus, même si les sujets abordés sont assez nombreux et qu’il est impossible d’aller très en profondeur sur chaque élément, je trouve que cela va assez loin pour permettre aux participants d’apprendre des choses mais aussi de mieux appréhender les problématiques.

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