Qui faut-il féliciter lorsqu’un produit est un succès grâce à une bonne qualité et un public trouvé?
La question peut paraître triviale, néanmoins il semble intéressant de la creuser!
L’opérationnel ?
L’opérationnel a un rôle essentiel (lorsque le produit requiert sa présence (pas besoin d’opérationnel pour un jeu Super NES)), il assure la disponibilité du produit, suit ses performances et analyse le comportement des utilisateurs. Il parait donc évident que l’opérationnel a sa part dans la qualité d’un produit.
Néanmoins, un opérationnel ne peut rien si on lui livre un produit de piètre qualité! En effet, on ne peut pas demander à un marin de faire le Vendée Globe avec une barque. L’opérationnel n’est donc pas le seul à féliciter, il faut aussi féliciter la personne qui a validé la mise en production.
Le testeur ?
Le testeur est la première personne à qui l’on pense lorsque l’on parle de qualité. Il est vrai que son rôle est particulièrement important et ce pas uniquement à cause de l’exécution des tests. Le testeur va contribuer fortement au plan de test, concevoir des tests, analyser des résultats, diffuser l’esprit de la qualité…
Mais, un testeur ne rend pas forcément meilleure la qualité d’un produit! Que faire si la campagne de test ne remonte pas d’anomalie ? Que faire si les anomalies remontées ne sont pas corrigées ?
Dans ces cas, le travail du testeur est-il utile ? La réponse est évidemment oui. Les campagnes ont apporté de la visibilité, les anomalies ont sûrement été détectées tôt grâce à une bonne stratégie…
J’aime dire que l’amélioration de la qualité n’est qu’un effet collatéral des tests.
De manière générale, le testeur ne va tester que ce qui va être livré par le développeur.
Le développeur ?
Il est évident que le développeur a une part particulièrement importante dans la qualité d’un produit. Le développeur bâtit le produit. La qualité de son travail impacte donc directement la qualité du produit.
Faire une maison c’est bien mais en fonction du maçon qui aura bâtit les murs il y aura, ou non, des problèmes d’étanchéité, des murs plus ou moins droits ou isolés… Pour un produit logiciel c’est pareil!
Afin d’assurer une bonne qualité il faut que le développeur travaille avec une extrême rigueur, le TDD est d’ailleurs très efficace pour cela. De même une collaboration avec les différents membres du projet et particulièrement le testeur est une bonne pratique.
Néanmoins, le développeur et le maçon, peuvent faire ce qu’ils veulent si on leur donne des spécifications ou plans de mauvaise qualité, le résultat de leur travail sera mauvais!
L’analyste métier ?
L’analyste métier a lui aussi un rôle primordial dans la qualité d’un produit. C’est lui qui conçoit le produit à développer. C’est lui qui définit le fonctionnel et le non fonctionnel, qui imagine le produit et le décrit.
Une bonne description, assez fine et précise, est essentielle pour produire un logiciel de qualité.
Néanmoins, le produit a beau être bien pensé et décrit, s’il ne correspond pas à ce que les futurs utilisateurs attendent il ne rencontrera pas de succès (et sa qualité sera donc considérée comme basse: problème fonctionnel ou même non-fonctionnel).
Le représentant client, le(s) client(s), le marketing ?
On pourrait les oublier… Mais dans les fait savoir bien recueillir les besoins est particulièrement important pour éviter de construire quelque chose don le client n’aura pas forcément besoin.
La construction d’un produit de bonne qualité commence donc par ça!
Conclusion
Il n’y a pas de secrets, que l’on travaille avec des méthodes Agiles ou plus traditionnelles, la bonne qualité d’un produit (ou d’un logiciel) dépend de tout le monde (Les rôles cités ci-dessus ne sont d’ailleurs pas exhaustifs).
Tout contributeur à un projet ou produit a un rôle à jouer dans la qualité. La bonne qualité ne peut pas résulter du travail d’une seule personne.
Par contre la mauvaise qualité peut être liée à un seul « trou » dans la raquette:
- Un besoin mal recueilli => mauvaise qualité
- Un produit mal spécifié => mauvaise qualité
- Un produit mal développé => mauvaise qualité
- Un produit mal testé => mauvaise qualité
- Un produit mal implémenté en production => mauvaise qualité
La bonne qualité est la conjugaison du travail de qualité effectué par l’ensemble des intervenants sur le produit.
Au final, lorsqu’un produit est de bonne qualité il ne faut pas féliciter une personne mais tout une équipe!
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