Image présentant les thématiques du RGESN

Présentation du RGESN 2024: frontend (6/9)

Le RGESN, Référentiel Général d’Ecoconception des Services Numériques, est un référentiel qui a pour but de s’assurer une conception des services numériques. Il est, à l’heure actuelle, divisé en 9 thématiques :

Image présentant les thématiques du RGESN

Dans cet article je vais me concentrer sur la thématique du frontend. Les autres thématiques ont fait ou feront l’objet d’articles dédiés.

Frontend

On peut penser que le frontend, c’est à dire l’interface utilisateur, est une thématique assez proche de l’UX/UI et que ces 2 éléments pourraient fusionner.

Comme vous allez pouvoir le constater, ce n’est pas vraiment le cas. Là où l’UX / UI se concentre sur des fonctionnalités et une conception de l’interface d’un point de vue métier, le frontend va lui se concentrer sur une gestion plus technique de l’interface.

Le frontend et l’UX/UI sont complémentaires! Il est selon moi d’autant plus important de se pencher sur les éléments du frontend et de l’UX/UI que ces derniers représentent la partie « visible » de l’application. Dans un monde où l’écoconception est devenue une nécessité, montrer l’exemple de manière visible pour susciter des vocations me semble prépondérant.

Comme vous allez les constater en lisant les critères ci-dessous, le travail sur la thématique du frontend s’axe principalement sur la limitation de la consommation inutile de ressources réseau.

Dans ce cadre, le RGESN a identifié 7 critères:

  • Le service numérique s’astreint-il à un poids maximum et une limite de requête par écran ?

Ce point est probablement le plus instinctif. Pas forcément le plus impactant mais le plus instinctif… et souvent le plus frustrant pour les utilisateurs. Plus une page est lourde, plus on met de temps à la charger… ce qui veut dire que plus on détériore les performances et plus on consomme du réseau! Il est important de faire attention à limiter le poids des écrans afin de limiter son impact mais aussi améliorer l’expérience utilisateur (tout le monde n’est pas à la fibre).

  • Le service numérique utilise-t-il des mécanismes de mise en cache pour la totalité des contenus transférés dont il a le contrôle ?

Certaines données sont plus ou moins persistantes. Elles changent (très) rarement entre 2 utilisations. Plutôt que de les recharger à chaque fois il peut être intéressant de les enregistrer dans un cache ce qui permet de limiter son impact réseau et encore une fois d’améliorer les performances.

  • Le service numérique affiche-t-il majoritairement des images dont les dimensions d’origine correspondent aux dimensions du contexte d’affichage ?

Le contexte d’utilisation est souvent lié au terminal d’utilisation. Le besoin en qualité d’une image est différent si l’on est sur un petit écran de quelques pouces ou sur une télé de 1 mètre de diagonale. Dans certains logiciels les images sont envoyées puis redimensionnées. Inverser cette logique permet de diminuer sa consommation du réseau tout en améliorant les performances.

  • Le service numérique évite-t-il de déclencher le chargement de ressources et de contenus inutilisés pour chaque fonctionnalité ?

On est ici sur de l’efficacité de la consommation. Quel intérêt de charger des images ou des vidéos si ces dernières ne sont pas visualisées ? Il existe plusieurs techniques pour limiter ces chargements et donc cette consommation inutile.

  • Le service numérique a-t-il mis en place des techniques de compression pour les ressources transférées dont il a le contrôle ?

L’idée est ici de réduire le volume des données qui passent par le réseau en envoyant des fichiers compressés qui seront décompressés par les terminaux.

  • Le service numérique restreint-il l’usage des capteurs des terminaux utilisateurs au besoin du service ?

Le principe de ce critère rejoint parfaitement celui de la sécurité de la protection de la vie privée. On reste cependant sur le principe de ne pas consommer plus que ce dont on a besoin. Plus on utilise de capteurs, plus on transfert de données. Si ces données sont inutiles autant ne pas les récupérer. Ce qui aura également un autre effet: celui de rassurer l’utilisateur! Je ne compte plus les demandes d’accès à des informations par des applications qui n’ont vraiment pas besoin des informations.

  • Le service numérique héberge-t-il toutes les ressources statiques transférées dont il est l’émetteur sur un même domaine ?

Ce critère vise principalement à mutualiser des informations et éviter la multiplication des communications réseaux.

Conclusion

La thématiques frontend est complémentaire de celle de l’UX/UI en se basant principalement sur des critères techniques qui ont pour but de limiter la consommation de ressources réseaux. Il faut garder en tête que la consommation réseau, même si elle n’est pas la plus importante d’un point de vue impact environnementale est sujette à beaucoup de gâchis avec une multiplication des consommations inutiles… qu’il est donc assez facile de supprimer sans détériorer l’expérience utilisateur (voir même en l’améliorant!)

Enfin, la consommation réseau a aussi le mérite d’être facilement calculable ce qui fait qu’il existe beaucoup d’outil qui permettent de l’évaluer. Améliorer cette thématique permet de montrer facilement des efforts effectués.

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