La taverne du testeur

Image présentant les thématiques du RGESN

Présentation du RGESN – l’architecture (3/9)

Le RGESN, Référentiel Général d’Ecoconception des Services Numériques, est un référentiel qui a pour but de s’assurer une conception des services numériques.

Il est, à l’heure actuelle, divisé en 9 thématiques :

Image présentant les thématiques du RGESN

Dans cet article je vais me concentrer sur la thématique de l’architecture. Les autres thématiques ont fait ou feront l’objet d’articles dédiés.

L’architecture

Lorsque l’on pense RGESN et donc eco-conception il est important de penser à la vie du logiciel. Le travail de limitations des impacts environnementaux vis-à-vis de ces éléments se fait lors de l’architecture.

Il semble donc nécessaire d’avoir une thématique dédiée à cette dernière dans le RGESN.

Pour faire simple, le but de la thématique de l’architecture dans le RGESN c’est de s’assurer que les différents impacts écologiques du service numérique sont adaptés à son utilisation et ses évolutions.

Pour cela le RGESN a identifié 7 critères :

  • Le service numérique repose-t-il sur une architecture, des ressources ou des composants conçus pour réduire leurs propres impacts environnementaux ?

Une architecture c’est l’articulation de différents composants qui ensemble permettent au service numérique de fonctionner. Tout comme pour un logiciel avec ses tests unitaires. Si l’on veut avoir un ensemble performant il est important (mais pas suffisant) d’avoir des « briques » (ici les composants) qui soit de qualité… ce qui dans le contexte de l’écoconception revient à une limitation des impacts environnementaux.

  • Le service numérique fonctionne-t-il sur une architecture pouvant adapter la quantité de ressources utilisées en fonction de la consommation du service ?

L’utilisation d’un service numérique est très rarement « stable ». L’utilisation et la consommation d’un service varie au cours de la vie du service mais aussi au cours de différents événements. Dans le cas de la taverne, le nombre de vues a augmenté fortement entre 2017 et 2020. Depuis 2021 ce nombre de vue tant à se stabiliser voir un peu se tasser. Je ne sais pas comment cela va évoluer les prochaines années. En dehors de la vision « années », les vues dépendent aussi des moments de l’année. Le mois d’août est traditionnellement le plus calme tout comme la période de Noël. Enfin, au cours de la semaine, les samedis et dimanches sont moins prisés que les autres jours de la semaine. Dans la semaine ouvrée c’est vendredi qui a le moins de vues. Il semble donc très intéressant d’avoir une architecture capable de s’adapter au besoin plutôt que se retrouver en défaut de service ou être surdimensionné toute l’année pour un pic de charge annuel ou potentiel.

  • Le service numérique est-il en mesure de supporter l’évolution technique des protocoles ?

Le service numérique « isolé » et totalement indépendant de tout n’existe pas. Ce dernier communique et utilise des protocoles. Il est important qu’une évolution de protocole ne rende pas le service caduque… ou tout simplement trop cher à maintenir.

  • Le service numérique garantit-il la mise à disposition de mises à jour correctives pendant toute la durée de vie prévue des équipements et des logiciels liés au service ?

On est ici sur un aspect essentiel pour éviter sur obsolescence impromptue. Il est important de pouvoir faire des mises à jour correctives des éléments nécessaires au fonctionnement du service numérique sous peine de voir le service numérique abandonné.

  • Le service numérique propose-t-il d’installer des mises à jour correctives indépendamment des mises à jour évolutives de façon transparente ?

Il est maintenant assez rare de ne pas voir ce dispositif inclut dans les services numériques. Avec les évolutions de plus en plus fréquentes de l’environnement d’un service numérique (partenaires, protocoles, évolutions logiciel…) il est nécessaire de pouvoir faire des mises à jour « non planifiées ».

  • Le service numérique propose-t-il les mises à jour incrémentielles, afin de ne pas remplacer tout le code à chaque mise à jour ? (nouveau)

Les logiciels sont maintenant souvent développés avec des architectures en « micro-services ». La raison principale est que cela permet de faire des mises à jour plus simple. Cette simplicité est aussi un élément important de l’éco-conception car elle permet de plus petites modifications, moins complexes et donc moins sujettes à des anomalies.

  • Le service numérique optimise-t-il la sollicitation des environnements de développement, de préproduction ou de test en fonction de ses besoins ? (nouveau)

Les ressources consommées d’un service numérique ne sont pas uniquement liées à son utilisation. Son coût de création doit aussi entrer en compte. Lorsque l’on s’y penche il y a souvent des marges de progression au niveau des différents environnements utilisés avant la production.

Conclusion

La thématique « Architecture » comporte 6 critères qu’il est essentiel de prendre en compte si l’on veut que son service numérique soit efficace d’un point de vue impact écologique tout au long de son cycle de vie. Un service numérique nait, croit, évolue puis est petit à petit de moins en moins utilisé. Les besoins à chacune de ces étapes sont différents et il est donc d’y répondre de manière appropriée. Le plus dur n’est pas d’être « bon » mais bien d’être « bon sur la durée ».

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