Introduction
C’est une histoire bien connue, une histoire que tout acteur du logiciel a vécue ou vivra. Cette histoire commence comme cela : Il était une fois une application nommée New-Soft. New-Soft était aimée de ses utilisateurs, choyée par son équipe de développement, une application faisant l’unanimité, bref, une application de qualité. Malheureusement, les mois et années passèrent et cette qualité se dégrada lentement. Cette application autrefois illustre et rayonnant par sa qualité n’est maintenant plus que l’ombre d’elle-même. Elle est maintenant constituée de composants malfamés, truffée de bugs nous attendant à chaque coin de fonction et peuplée de très rares utilisateurs historiques la parcourant par dépit ou avec le fol espoir d’un retour à la qualité d’autrefois.
En quelques années, l’application tant aimée est devenue une application délaissée qui a été rongée par le mal le plus redouté de toutes les applications : la « mauvaise qualité » et la multiplication des bugs qui dérangent les utilisateurs, détériorent les bâtiments ou encore véhiculent les maladies.
Mais, comment en est-on arrivé là ? Comment New-Soft autrefois si bonne est devenue cette application si détériorée ? Comment cette cité, si attractive, a pu être envahie par autant de bugs ? C’est tout l’objet de ce chapitre, trouver les racines de ce mal suprême nommé « mauvaise qualité ».
Une lente descente aux enfers de la mauvaise qualité
Lors du déploiement en grande pompe de New-Soft, tout se passait bien. L’équipe de développement qui avait travaillé dessus pendant la moitié d’une année était constituée de personnes engagées, connaissant très bien leur produit et les utilisateurs découvraient avec émerveillement l’ensemble des fonctionnalités proposées. Ces dernières étaient particulièrement bien articulées et permettaient aux utilisateurs de profiter des moments qu’ils passaient à tout moment de la journée.
Après ces débuts idylliques ont commencé à apparaître certains problèmes. De plus en plus de personnes parcouraient cette application. Tant et si bien qu’ils pouvaient arriver, à certains moments, que les déambulations dans les ruelles des fonctionnalités de notre chère application s’en trouvaient entravées. Fort heureusement, cela était assez rare et n’entamait pas la réputation de notre produit adoré qui continuait à grandir en offrant des nouvelles macro-fonctionnalités, appelées « épics » ou « épopées », constituées elles aussi de nombreuses ruelles. Ces nouveautés amplifiaient l’afflux de visiteurs du monde entier qui souhaitaient découvrir et utiliser cette application toujours plus populaire.
Malheureusement, la multiplication des utilisateurs a engendré une multiplication des « embouteillages » lors du parcours de ses fonctionnalités. Certaines rues sont devenues impossibles à utiliser lors des heures de pointes. De même, les utilisateurs laissaient de plus en plus de traces et il devenait impossible de nettoyer correctement l’ensemble des rues… ce qui commença à rendre les promenades dans l’application beaucoup moins agréables et fluides. De plus, les nouveaux utilisateurs parcouraient la ville à contre-sens ou passaient par des raccourcis non envisagés initialement et non adaptés à ces usages, ce qui accéléra la détérioration de la ville dans son ensemble.
Dans le même temps, certaines personnes de l’équipe de développement, bâtisseurs de notre application, s’en étaient allés vers d’autres projets. Ils avaient laissé place à de nouveaux venus étrangers à ce produit et devant apprendre à connaître cette application devenue bien complexe et composée de multiples quartiers et méandres.
L’attractivité de l’application commença donc à stagner, le nombre d’utilisateurs restait à peu près constant car l’application gagnait autant de visiteurs qu’elle en perdait. La décision de construire toujours plus et plus vite de nouveaux quartiers fut alors prise afin d’offrir toujours plus de nouvelles fonctionnalités. La propreté de la cité n’étant plus parfaite, il a été décidé d’aligner la définition du fini d’un nouveau quartier sur l’état des quartiers historiques., Cette décision a permis d’augmenter la vitesse de construction de nouveaux quartiers en conservant le même nombre d’ouvriers dans l’équipe de construction.
Malheureusement les quartiers les plus prisés restaient les quartiers historiques proposant le cœur des fonctionnalités recherchées par les utilisateurs et donc le cœur de la valeur pour les visiteurs. Les quartiers historiques étant laissés quasiment à l’abandon et dans un état de plus en plus déplorable, le nombre d’utilisateur s’est drastiquement réduit pour en arriver à l’état actuel: une application de piètre qualité, désertée par une grande partie de ces utilisateurs et gouvernées par le mal de la mauvaise qualité!
Analyse des erreurs
Les gérants de la cité sont maintenant bien conscients des problèmes accumulés. Si c’était à refaire, ils éviteraient de nombreux problèmes en adoptant des bonnes pratiques comme :
- S’assurer que l’application soit capable d’accueillir dans de bonnes condition l’afflux des utilisateurs
- Maintenir un bon niveau de propreté de ces rues afin d’assurer à tous les utilisateurs et à tout moment le même confort lors de son parcours
- Assurer une bonne connaissance de la ville et ce même auprès des nouveaux arrivants dans l’équipe de construction
- Garder un niveau d’exigence élevé dans la construction
- Faire attention aux usages et adapter en fonction les processus de nettoyage et la largeur des rues
- Ne pas absolument vouloir plus de quartiers, mais avoir des quartiers plus utilisables
- Bien travailler sur les liens entre les différents quartiers…
Toutes ces analyses sont pertinentes, il est malheureusement impossible de revenir en arrière et même si beaucoup de choses peuvent être envisagées pour la suite, il va falloir mettre en œuvre d’autres actions pour retrouver cette qualité si chère qui a été perdue petit à petit… Mais ceci est une autre partie de l’histoire !
Un grand merci à Zoé Thivet pour l’image de mise en avant
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