Suite à des entretiens passés récemment je me suis aperçu que le principal reproche remonté par les managers aux équipes de test était souvent le manque de visibilité sur les tests. « Je ne sais pas ce qui est testé », « je ne sais pas comment c’est testé »… Ces retours sont particulièrement présents sur des projets en mode Scrum et tendent à prouver qu’à un moment il y a un problème de communication, ce qui est particulièrement problématique car la communication est une des bases du métier du test.
Les logiciels sont testés dans le but de récolter de l’information, de savoir si oui ou non la qualité souhaitée est atteinte, quels sont les principaux problèmes et risques liés à ce logiciel… Ne pas détecter de bug est également une information à ne pas négliger !
Comment offrir cette visibilité tant désirée ?
Cette visibilité n’est pas unique et se fait à plusieurs niveaux, en voici quelques uns:
· Au niveau du plan de test
· Du déroulement de l’exécution campagnes
· Des résultats des campagnes
· De bugs trouvés-corrigés
· Les axes d’amélioration
1. Le plan de test
Le plan de test est un document crucial. C’est un document communiqué et consultable par l’ensemble des intervenants du projet. Il y est décrit ce que l’on va tester, comment on va les tester mais aussi ce qui ne sera pas tester et les risques que cela engendre. Le plan de test est un outil formidable de communication et s’il est bien utilisé offre une grande visibilité.
2. L’exécution des campagnes
L’ingénieur en test se doit également de communiquer sur le déroulement des campagnes, particulièrement si ces campagnes sont des campagnes prévues sur plusieurs jours voir semaine. Ici des rapports intermédiaires indiquant l’état d’avancement, les difficultés, les bugs déjà trouvés mais aussi les risques (par exemple de ne pas finir l’ensemble de la campagne dans les temps) de la campagne sont des outils très important afin d’avoir une bonne visibilité. Visibilité importante pour les managers mais aussi pour l’équipe de test (savoir si on est dans les temps, si la campagne se déroule correctement ou non… sont des informations utiles à tous).
3. Les résultats des campagnes
Peut-être la visibilité la plus importante de toutes. On est à la fin de la campagne, les tests ont tous été exécutés, des bugs ouverts, d’autres corrigés, des difficultés ont été rencontrées… Tout cela doit être communiqué !
Un rapport de fin de campagne clair, facile à lire et précis doit être communiqué à la fin de chaque campagne. Dans ce rapport il est bien de faire figurer :
– Le pourcentage de tests exécutés
– Les résultats bruts
– Les bugs ouverts
– Les bugs clos
– Les difficultés rencontrées (cela peut être sur des problèmes d’environnement, des livraisons tardives, de nombreuses régressions…)
– Certains indicateurs, notamment de couverture
– Une analyse des risques
– Toute information souhaitée par les personnes lisant ce rapport
A noter : il faut faire attention à ce que ce rapport reste lisible et abordable. Quelqu’un qui n’a que 5 minutes sera peut-être intéressé que par 1 ou 2 parties du rapport. D’autres ne voudront avoir qu’une idée générale quand une autre partie des personnes lisant ce rapport voudront tout savoir. Ce bilan devra donc être accessible à l’ensemble de ces différents profils.
Enfin, on peut également avoir des indicateurs sur l’efficacité des campagnes de test.
4. Les bugs
La gestion des bugs ne sert pas uniquement au testeur. En effet cette gestion est primordiale afin d’avoir un suivi. Avoir une bonne gestion des bugs permet d’avoir un bon suivi, pourquoi ne pas en faire profiter les autres membres du projet ? Si on connait le nombre de bugs qui ont été corrigés et ce qu’il faisait, si on connait le nombre de bugs encore ouverts et leurs impacts, il faut le communiquer !
La communication principale sur les bugs peut se faire par l’intermédiaire des bilans mais certains bugs peuvent nécessiter une communication plus importante par exemple un suivi quotidien avec l’envoi de mails donnant l’état d’avancement sur la résolution de ce bug.
Cela permet également d’avoir une base de travail sur l’analyse des risques.
5. Les axes d’amélioration
Ceci est un autre point de communication important. Rien n’est jamais parfait, le testeur rencontre au quotidien des difficultés, ou l’exécution des campagnes peut paraitre trop coûteux… Dans tous les cas il y a des marges de progression pour l’équipe.
L’exécution des tests est trop longue, coûteuse et récurrente ? L’automatisation peut être envisagée !
Il y a trop de tests à maintenir, la couverture est floue ? Une bonne gestion de la sélection des tests de régression est peut-être à envisager.
Il y a de nombreux problème de stabilité liés à l’environnement ? Faire une couverture des données et une analyse des environnements peut servir.
La communication est insuffisante d’après le chef de projet ? La mise en place de processus de communication répondant aux demandes formulées est peut-être nécessaire (il faut faire attention à ne pas trop accumuler les processus).
Conclusion :
Il faut toujours faire attention aux retours exprimés sur la communication. Une communication défaillante dans le métier du test c’est réduire à néant tout le travail effectué. Il ne faut jamais oublié que le travail du test vise justement à récolter de l’information et à donner une visibilité sur le logiciel testé. Une campagne seule ne sert à rien, il faut savoir quelles informations en tirer.
N’hésitez pas à rejoindre le groupe Le métier du test
N’hésitez pas à me suivre et lire mes autres articles si vous voulez en apprendre plus sur le test ou venir partager vos connaissances
Merci à tous ceux qui mettent « j’aime », partagent ou commentent mes articles.