Le toit solidement fixé et les finitions complétées assurent protection et pérennité à la nouvelle demeure des Qualibert. Avant d’emménager, ils inspectent et listent les éléments à revoir, à prévoir, et tirent profit de leur expérience sur ce travail dont ils sont fiers et qui a su, encore plus, cimenter leurs relations. Leur projet entre alors dans un nouveau cycle puisqu’ils vont désormais habiter et entretenir leur maison familiale.
Satisfaits des résultats et déterminée par leur soif de qualité, ils n’hésitent pas à transformer ce qui n’est plus utile et à proposer régulièrement des améliorations plus durables malgré leur budget initial consommé. Des nouvelles idées peuvent venir de chacun des membres, comme celle qui a permis d’organiser des ateliers en famille pour fabriquer des objets utiles à partir de matériaux recyclés ou encore celle qui a encouragé la famille à s’impliquer dans des projets communautaires et éco-responsables locaux. Ils n’oublient pas non plus de mesurer l’impact de ces décisions et de leur demeure pour s’accorder et valider s’ils sont, selon eux, sur la bonne voie.
La qualité durable, par définition, n’est pas quelque chose de ponctuel mais doit être nourri régulièrement pour ne pas disparaître. Pour une entreprise qui développe des logiciels, le cycle de maintenance est tout aussi important que le cycle de développement pour se consacrer à sa préservation. Trouver des solutions pour vérifier et valider ses processus et ses produits est un enjeu primordial. En plus des indicateurs déjà constitués, des actions régulières peuvent être mises en place.
Inspecter son code source, par exemple, est nécessaire pour améliorer les performances mais aussi pour prévenir et corriger les problèmes et les failles de sécurité. Il est possible d’inclure des sessions de feedback et des tests utilisateur pour comprendre comment les logiciels sont utilisés dans des contextes réels, des tests d’accessibilité et de performances. Il existe des stratégies pour minimiser l’utilisation de ressources lors des phases de tests telles que l’utilisation efficace des serveurs de test mais aussi l’automatisation, qui, lorsqu’elle est correctement mise en place, peut également réduire la répétition manuelle des tâches et économiser des ressources. Une bonne pratique consiste aussi à limiter les données stockées et les nettoyer régulièrement en choisissant des méthodes de stockage énergétiquement efficaces. La qualité durable étant une culture, il est également bon d’organiser des ateliers de sensibilisation à la sobriété numérique et proposer des formations sur l’impact environnemental du numérique. Il est aussi possible de participer à des programmes de compensation carbone et d’adopter des pratiques d’achat responsable pour les équipements et services numériques. Par exemple, en organisant la collecte et le recyclage des appareils électroniques usagés ou encore en allongeant la durée de vie de son parc informatique en encourageant les équipements réparés et réutilisés. Il est également efficace de réaliser des audits, pour obtenir des suggestions avec un regard extérieur et objectif pour évaluer la qualité et l’impact environnemental du logiciel. Ces actions, combinées, peuvent contribuer significativement à la préservation de la qualité durable.
Conclusion
L’entreprise de la qualité durable est un processus continu. Tout comme la famille Qualibert qui entretient avec soin sa maison, les entreprises dans le domaine numérique doivent constamment nourrir et réévaluer leurs pratiques pour assurer un impact positif pour leurs collaborateurs et leurs utilisateurs. La rénovation de la maison familiale, tout comme la qualité durable, est un exemple de travail collectif pouvant avoir un impact fort sur ceux qui y contribuent. En créant des souvenirs, une cohésion et de la fierté, elle favorise l’engagement des collaborateurs.
La qualité durable n’est pas seulement une question de choix technologiques ; elle est intrinsèquement liée à une culture d’entreprise qui valorise et intègre ses principes dans chaque aspect de son fonctionnement. Cela signifie adopter une gestion équilibrée, une évaluation précise et une volonté d’adapter et de réagir de manière proactive aux défis émergents. Il est vrai que dans un monde idéal, une réduction drastique de notre dépendance au numérique serait l’approche la plus responsable, tant son impact aujourd’hui est grand lorsque l’on creuse. Cependant, nous vivons dans une ère numérique intégrée à tous les aspects de nos vies où la somme des efforts de chacun peut déjà avoir un impact significatif. Le numérique, bien géré et mesuré, peut également être un puissant levier de changement positif. Des idées existent, d’autres sont à trouver et c’est un défi pour nous tous.
Voici une liste de 5 exemples d’outils pour se mesurer, être conforme et agir :
GreenIT-Analysis, une extension chrome qui se base sur https://www.ecoindex.fr pour analyser les sites webs
Greenly, un outil pour mesurer et gérer sa stratégie de réduction d’empreinte carbone https://greenly.earth/
Cypress possède des plug-ins comme Axe ou Lighthouse pour faire des audits d’accessibilité ou de performance
Import Cost pour Visual Studio Code affiche la taille des packages importés dans son code.
Onepoint a également créé son propre outil Scorecard RESET, un référentiel d’évaluation et de conception responsable sur l’ensemble des champs de responsabilite economique, sociale, environnementale et technologique.
Il existe également des guides pour vous aider comme le Référentiel Général d’Ecoconception de Service Numérique (RGESN) ou encore le Web Sustanability Guidelines du W3C.
A propos de l’auteur: Nabil Idhammou
Ingénieur conseil en test et automatisation, formateur et représentant RESET (Responsabilité Economique, Sociale, Environnementale et Technologique) chez Onepoint.